Nice. Julien Rives relève le défi des « 2 Terrasses »

Deux terrasses ! Beaucoup rêvent d’en avoir au moins une, même coincée entre deux places de stationnement. Avec ses espaces protégés, angle rue Grimaldi-rue Jaubert, ce restaurant est chanceux. Un côté «wine bar» – il est toujours l’heure d’un pinot noir ou d’un chablis – l’autre pour veiller au grain, versant zone piétonne.

Décor éclectique et arty, reprise de photos des «Grands Nus» d’Helmut Newton, variations de tables bois… ce cocooning ouvre l’appétit. Jean-Louis Rossi passe de table en table, hôte sympa et attentionné, le jeune service l’est aussi et Martina, qui a inspiré le décor, veille à tout avec la foi du néophyte découvrant un monde nouveau. La cause en vaut la chandelle, surtout depuis l’arrivée de Julien Rives en janvier.

Armand Crespo, qui a fait du Vieux Nice un territoire du bien cuisiné (Bistrot d’Antoine, Comptoir du Marché, Bar des Oiseaux, Peixes…), a conseillé la carte et placé ce jeune toulonnais qui a travaillé au «Bistrot d’Antoine» et n’a pas traîné en route. Oustau de Baumanière, La Réserve de Beaulieu, L’Atelier d’Edmond (Val d’Isère), Régis Marcon… Quand d’autres passent en touristes, lui a bien appris et sur la carte de la jeune restauration niçoise, il faudra compter avec ce cœur vaillant.

A l’ardoise, pas question de plats à cinq pattes, mais place aux goûts pointus avec de délicieux croustillants d’escargots, vinaigrette de lentilles, la joue de bœuf braisée au vin rouge et polenta, les gambas snackées avec risotto de courge et cébettes, un magret grillé de la Ferme du Puntoun – au top de l’IGP canard à foie gras du Gers – le cheese cake citron vert-fruits de la passion (un péché, celui-ci!). Quand c’est bon, tout parait simple.

Une «formule du jour» ? Salade de légumes, crus et cuits, terrine de cochon aux abricots et pistaches, blanquette de veau, filet de mulet grillé, tiramisu praliné… Là encore, un cuisiné clair et gourmand. A 20 €, entrée, plat, dessert, bienvenue à l’une ou l’autre terrasse !