Nice. La Table Alziari: Nissa la bella !

Une table niçoise ? Dans le Vieux-Nice ? Ouverte depuis vingt ans ?… voilà du neuf et de l’original ! Le critique radote !  Et s’entête : La Table Alziari est de ces repères humbles et sincères qu’il faut défendre.

Cachée derrière L’Escalinada, à deux pas de la place Saint-François. Quelques tables en terrasse, pas une armada, deux salles, l’une au grand comptoir, la seconde aux peintures et aquarelles couleur locale. Simple !

Les habitués connaissent l’ardoise par coeur : sardines farcies, poivrons rôtis, beignets de fleur de courgettes, morue à la niçoise, poche de veau braisée, tourte de blettes… Cà ne mollit pas, même en été, avec la daube d’agneau et les alouettes sans tête, même l’été  ! On est dans l’immersion culinaire touchante, Michel a repris les fourneaux d’Anne-Marie, sa mère, partie au paradis nissart, Aurélie, son épouse, fait le marché et le seconde en cuisine.

Ce n’est peut-être pas la meilleure adresse du genre, le tartare frites est grand public mais hors sujet et à 40 €, l’unique et bon vin de Bellet – le Collet de Bovis du domaine de Fogolar – fait un peu grimper la note.

Mais cette cuisine terroir-famille-quartier tient bon, l’accueil est actif et adorable (Melissa !) et le soir, André Alziari passe de table en table prendre de vos nouvelles, conter l’histoire Alziari, le moulin à huile de la Madeleine, son quartier natal, la boutique familiale ouverte en 1940 rue Saint-François de Paule, les bons conseils de Jean Giusti, son oncle, créateur de La Merenda… On est sur le sujet, le seul qui compte: Nissa la Bella !