Nice. “Le Panier”: coup de coeur rue Barillerie

Dans les coulisses du cours Saleya, la gastronomie sans façons de Marie et Aurélien fait merveille.

Le Vieux Nice «terre de contrastes» n’est pas le titre d’une conférence «Connaissance du Monde» mais il pourrait résumer l’actuelle effervescence de la jeune restauration niçoise. Rue Barillerie, à l’atmosphère napolitaine, Le Panier est de la fête depuis que Gaël Passigli l’a ouvert il y a quatre ans, en retrait du cours Saleya.

Il a aujourd’hui changé de quartier et créé l’excellent Z Restaurant Tapas, rue Meyerbeer, Aurélien Martin et Marie Lacoue ont repris l’affaire en cours d’été et Le Panier nouvelle manière est toujours aussi fringant. Voilà ce qu’on aime à Nice : une identité culinaire non négociable et l’ouverture au monde de la nouvelle génération. Marie et Aurélien en viennent et ont beaucoup appris en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Suisse, à Montréal. Voyagez, il en restera toujours quelque chose…

Pour ma part j’ai commis l’irréparable : m’attabler un 15 août, bien connu pour son pic d’abus et de désinvoltures. L’insolence du goûteur du fond ? Une fuite soudaine de neurones ?…J’allais avouer ce péché au confessionnal le plus proche quand surgirent deux entrées sonnant clair et net, un vitello tonato néo piémontais revisité avec thon et crème de parmesan et un poulpe snacké, orge, fruits des bois et yaourt acidulé… Paix immédiate !

La soupe de poissons – grondin, sébaste, pavé de maigre – voguait par mer gourmande, la cuisson du faux filet de bœuf, légumes snackés, réduction de sauce ratatouille, jus de viande corsé au thym, était un sans faute et la tarte au citron jouait «tête à l’envers», crémeux et meringue par dessus un sorbet pêche-basilic, cumbawa râpé.

Photo JG

Aucun négligé aoûtien en vue, Aurélien casquette cool, décontraction et main sûre, Marie et le jeune service adorables d’attention, un sobre intérieur avec mezzanine, la cuisine au premier plan et la terrasse en dolce vita… un vrai coup de cœur rue Barillerie !