Mougins. « Le Clos Saint-Basile » de Matthieu Lestrade : gastronomie, accueil, atmosphère

Il y a le Mougins d’en haut et le Mougins d’en bas… Encore une «raffarinade» ? Vu sous l’angle de l’anecdote politique, la distinction n’est guère charitable pour les tables situées au pied de la colline. Le Clos Saint Basile s’en soucie peu, il est du seul parti du bien manger et du bon accueil, ses deux vertus maison.

Benoît Dargère, ancien d’Alain Passard, y enchanta huit années durant cette table hors les murs avant de réussir à Paris, aujourd’hui chef exécutif du groupe Gourcuff-Malafosse (Loulou, Monsieur Bleu, La Girafe). Depuis six ans, Matthieu Lestrade, ex candidat de Top Chef (2011), formé notamment auprès de Troisgros à Roanne, Briffard au Georges V et Stéphanie Le Quellec au Prince de Galles, rassemble à son tour bien des gastronomes amoureux de Mougins.

Cet été, et au delà de la saison, pensez alors à ce Clos «d’en bas», salle au tendre décor provençal et jardin-patio bienvenu, véritable cocon de verdure aux tables espacées, à l’arrière de la maison. A l’ombre de sa tonnelle, vous ferez un repas comme il en existe encore, l’assiette sans m’as-tu-vu et la gastronomie posée.

Tataki de thon au caviar d’aubergines brûlées et gaspacho de tomates, daurade et sa déclinaison de tomates pays, une soupe légère d’abricots au romarin, sablé breton et amandes fraîches ou le millefeuille «tradition», vanille de Madagascar, caramel au beurre salé… on connait plus déluré en recherche mais vive l’équilibre des saveurs et la régularité de cette cuisine.

La vinothèque, domaine réservé d’Elien Demuynck, la compagne de Matthieu, est enfin l’autre atout du Clos et propose notamment une sélection de crus au verre comme on en connaît peu. Maîtrise, discrétion, accords mets-vins, charme du patio-jardin… quelle bonne table !