Antibes. Fort, Le Vauban !

Pendant que la bistronomie perce dans le Vieil Antibes, Raymond Cornelissens fait parler l’expérience. Savoir-faire, sagesse, clients fidèles… chaque année ses cadeaux de Noël !

 

Voilà une maison qui ne bluffera pas les étourneaux à peine sortis du nid et n’aura pas le Fooding aux trousses ! A chacun sa religion… A propos du Vauban, on parle parfois de «semi-gastronomie», ce qui est à demi déplaisant et rend mal la tenue de ce restaurant ouvert il y a treize ans par Jenny et Raymond Cornelissens à deux pas de la place Nationale.

Lui n’a pas été un hollandais volant et a suivi sans discontinuer son maître de cuisine, Christian Morisset, du Château d’Esclimont (Eure et Loire) à l’Hôtel Juana. Formation béton, nom de code Raymond le Fidèle, salle haute en couleurs et boiseries à l’abri de la discrète rue Thuret… fort, ce Vauban!

Esprit de Noël, es-tu là ? Il frappe à la porte vitrée et apporte le foie gras de canard landais de la Ferme Jean Sarthe, à la bière de Noël B06 (micro-brasserie artisanale d’Antibes), le pavé de cerf en viennoise de châtaignes, tarte Tatin aux coings et jus aux airelles, les médaillons de homard, chutney de courge et copeaux de radis noir, enfin une bûche façon cheesecake à la mandarine. Cette cuisine en fête, sauces et rondeurs, respect du produit et cuvées sans obsession bio, séduit en toute confiance.

Pendant que L’Arazur, Le P’tit Cageot ou Le 44 assurent la jeune garde de la gastronomie antiboise, Le Vauban, dont la clientèle fidèle aime les courtoises saveurs, les prix sages et l’accueil charmant de Jenny, se bonifie. Simple question d’équilibre et un projet sur le feu : il ne manque plus qu’un bistrot signé Cornelissens…

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