Cannes. Didier Chouteau rejoint « L’Affable »

L’Affable est une affaire qui marche. Didier Chouteau, ex L’Amandier de Mougins, rejoint l’aventure. Bonne nouvelle.

La performance dure depuis près de quinze ans. Sans fenêtres et sans terrasse, L’Affable, ex boîte de nuit devenue restaurant, fait régulièrement salle comble. Combien d’adresses aux yeux ouverts peuvent en dire autant ? A Cannes, ville du cinéma, se passer du spectacle de la rue est un peu osé mais un repas n’est après tout qu’un court métrage. L’affaire est surtout tenue de main de maître par Jean-Paul Battaglia, créateur du Feu Follet à Mougins, qui a fidélisé un large public.

Dans le décor cuir, beige et chic, aussi sobre que la devanture, pas de révolution. Le menu déjeuner invite beignets de fleur de courgette, caponata et œuf mollet, tartare de bœuf, dos de saumon béarnaise, soufflé au Grand Marnier… Simple bout d’essai.

La carte confirme, même esprit, même maîtrise : barigoule d’artichauts au basilic, onctueux risotto à la truffe d’été, turbot rôti, côte de veau pommes grenailles, fine tarte aux pommes, soufflé collector… plats touchants de savoir-faire proposés par un service de haute fidélité. Et que de convertis à table ! Certains pourraient commettre l’irréparable si on attribuait par mégarde celle dédiée, parfois depuis des années, à leur coup de fourchette.

L’Affable, pourquoi «çà marche», jusqu’à séduire les stars du Festival du film fidèles au rendez-vous de cette atmosphère «so french» ? Pour ces fondamentaux – qualité, régularité, bienveillance – assurés en cuisine et en salle par Christian Navarro, Marc Rodriguez et leurs équipes.

Attention, gang mouginois ! Tous ou presque étaient de l’aventure du Feu Follet. L’arrivée de Didier Chouteau, qui a fait les beaux jours de L’Amandier aux côtés de Denis Fétisson et a décliné la Provence au Feu Follet et à La Place de Mougins, conforte la filière. Il est de la famille, il a été choisi et il fallait un chef pro, sensible et loyal comme lui pour co-gérer l’affaire avant d’incarner, dans quelque temps, l’après Battaglia. A L’Affable, rue La Fontaine…