On dit souvent d’un restaurant qu’il «raconte une histoire». C’est vrai pour les brasseries, réputées éloquentes et à longue mémoire. En Provence-Côte d’Azur, leur actualité est plutôt réconfortante. Dans le Var, Draguignan a la sienne avec Les Trois Garçons, qui a réussi son entrée en scène fin 2020. Lorgues a suivi avec Le Grillon, joliment campé près de l’hôtel de ville avec sa devanture habillée de vert, chaises cannées et tables bistrot, terrasse ensoleillée, salles lumineuses et cuisine à vue.
Dirigée par Josh Dixon, qui a créé notamment le concept de l’hôtel contemporain et domaine viticole Ultimate Provence à La Garde-Freinet, l’adresse renoue avec l’esprit convivial des brasseries traditionnelles. Si Mark Dixon, son père, a fait du Château de Berne et des domaines viticoles qu’il a rachetés dans le centre Var (Château Saint-Roux, UP…) un pôle de l’oenotourisme en Provence, Josh, cool et souriant, ouvre une nouvelle voie en cœur de ville, avec Marie-Julie Lantrua, responsable du restaurant, vingt ans d’expérience au Château de Berne et Christophe, son mari, en cuisine, venu lui aussi de Berne et d’Ultimate Provence.
La carte change chaque semaine, cuisine battante et registre éprouvé : foie gras et chutney de poires, escargots ou cuisses de grenouille en persillade, salade de poulpe et pois chiches, daube de bœuf au lard, Saint Jacques et risotto safrané, andouillette sauce moutarde, tournedos Rossini…
J’ai aimé, comme un souvenir d’enfance, l’os à moelle glissé entre les tranches de pain de campagne, excellent, pétri à la boulangerie du Château Saint-Roux. Un peu moins, des plats débordant de générosité et occupant tout l’espace d’une assiette (l’entrecôte de bœuf Simmental, salade et frites… même si elles sont bonnes).
En marge de la copie, on pourrait écrire «élève Grillon, sérieux et appliqué, peut mieux faire»… par exemple en s’équipant d’une rôtisserie, arme secrète en toute saison. Accueil bon enfant, service attentionné, moments festifs, la brasserie de Josh symbolise en tous cas la bonne idée du moment et le dynamisme de la restauration lorguaise. Les bons vivants du secteur et les résidents étrangers fidèles au pays varois ne s’y sont pas trompés et toutes générations confondues y réservent leur place au soleil.
13 Bd de la République. Tel. 06 31 85 97. Menu du jour 19 €, plat du jour 15 €. Carte env. 40/50 €. Fermé dimanche soir.
Lorgues a bon appétit
A Lorgues, la restauration met les bouchées doubles au cœur du village. Le Grillon apporte son univers et si on excepte Bruno, starisé de longue date dans sa Campagne Mariette, et L’Estellan, bonne table postée sur la route de Saint-Antonin, l’actualité se joue au centre avec La Table de Pôl, au jeune chef de talent, et L’AntrE’nouS d’Etienne Colliard, ex du Château de Berne, le meilleur intra muros.
Si toutes les conditions sont réunies, deux autres adresses devraient ouvrir entre printemps et été. La Table du Moulin, reprise par le lyonnais Jacques Rolancy, Meilleur Ouvrier de France, ancien d’Orsi, Chapel, Laurent, Taillevent… Venu de Nice où il tenait Rolancy’s et le Bistrot des Viviers, il entend proposer à deux pas de la Collégiale «une cuisine de MOF gourmande et accessible». Enfin, boulevard de la République, Le Chrissandier de Christophe Chabredier doit se transformer en bistrot de tradition, inspiré par Bruno, jamais en manque d’idées et de projets, et dédié aux grands plats du répertoire. En pleine forme, Lorgues !
J.G.
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Testé le vendredi 28 Novembre – et détesté!
Nous avons déjeuné en salle, à midi, quatre adultes; voici notre expérience:
– à l’arrivée, impossible d’avoir accès aux toilettes, qui sont en dérangement et occupées par les plombiers;
_ avant le choix du déjeuner, ayant commandé une bouteille faute de vin au pichet , on nous annonce seulement après que le menu du jour s’accompagne d’un verre au choix; lequel fut nettement meilleur que le vin en bouteille (le plus cher parmi la liste proposée);
– l’employée qui prend la commande des assiettes ne sait pas qu’une daube de joue de boeuf se compose à la fois de boeuf et d’une préparation en daube – il faut insister pour qu’elle comprenne, alors que ce plat figure sur l’ardoise;
– au dessert, on nous apporte une crème brûlée dans un ramequin, à consommer avec une cuillère à soupe; je me déplace pour demander une cuillère à dessert: la jeune serveuse, qui d’habitude sert au comptoir, jette violemment la cuillère à soupe derrière celui-ci, avant de me fournir celle à dessert.
Faut-il en rajouter pour que la direction comprenne que la restauration est un VRAI métier, qu’on doit au consommateur un minimum d’égard, de respect, de compétence, avant de lui apporter l’addition: 112,70€.
Je lui souhaite la meilleure continuation possible, et le plus longtemps possible, mais…..en révisant sa déontologie.
Bonne journée à tous, et malgré cette mauvaise expérience,
en toute cordialité,
…………………………….A.A.